Schématiquement la plupart des cancers vont suivre un modèle d’évolution dit en «3 phases». C’est souvent l’évolution naturelle spontanée des cancers, c'est-à-dire en l’absence de tout traitement.

1.Phase «locale» : au cours de cette phase le cancer se développe localement au niveau de l’organe (tel le sein, le rectum ou la prostate). Sa taille va progressivement augmenter, pouvant aller de quelques mm à plusieurs cm, et va s’étendre de proche en proche vers les tissus du voisinage.

2.Phase «régionale» : c’est la dissémination par voie dite «lymphatique». À partir du moment où des cellules cancéreuses vont aller se greffer sur les ganglions régionaux, par exemple dans les cancers du sein où les cellules atteintes peuvent toucher les ganglions du creux axillaire du même côté, puis de proche en proche vont s’étendrent aux autres ganglions.

3.Phase «à distance» : c’est la phase de dissémination par voie sanguine. Les cellules cancéreuses provenant soit de la tumeur d’origine ou des ganglions atteints vont aller se greffer sur d’autres organes, tel le foie, les poumons, les os et le cerveau. C’est la phase métastatique où le cancer est dit «généralisé».

Quoiqu’en majorité les cancers vont évoluer spontanément selon ce modèle à trois phases, dans d’autres cas, ces étapes sont plus ou moins intriquées entre elles, apparaissent moins nettes. Pour certains types de cancer dits «plus agressifs», qui évoluent de façon très rapide, on peut identifier d’emblée des métastases à distance en même temps que l’on fait le diagnostic de la tumeur d’origine.

Un exemple où cette situation est souvent rencontrée c’est dans les cancers du poumon de forme indifférenciée dits «à petites cellules» ou encore «Oat Cell». Ce type de présentation peut aussi se voir dans certains cancers du sein particulièrement agressifs comme les cancers du sein dits «inflammatoires» caractérisés par une rougeur de tout le sein et qui évolue très rapidement.